De cette union, naît Georges en 1937.
Mais un drame se produit, le jour où Francis est victime d'un accident de la route dans lequel Il est grièvement blessé. Francis décède quelques mois plus tard, en 1949, des suites de ses blessures.
Il laisse en ville l'image d'un homme de qualité, très apprécié pour sa gentillesse, tant auprès de sa clientèle que des habitants de la vieille ville. Il n'avait que 47 ans.
C’est ainsi que Roger, le frère de Marguerite entre dans la société pour donner « un coup de main » après ce triste événement. Il y restera toute sa carrière.
Roger est également le Grand-Père de Jérôme.
C'est tout naturellement que Georges reprend la relève. Les affaires marchent plutôt bien et se développent. La maison Charléty a acquis une réputation de sérieux et de qualité.
La clientèle (des particuliers, mais aussi de nombreux bars et restaurants) est fidèle de génération en génération, et Georges embauche ...
Il a fait la connaissance de Laurette Lamouille, une jolie jeune fille, coiffeuse de son état, qu'il épouse quelques temps après, en 1964. Celle-ci abandonnera son métier pour épauler son mari, devenant ainsi la plus jeune employée de l’affaire.
En 1968 elle donne le jour à leur fils baptisé Francis en hommage à son grand-père.
Au milieu des années 1970, quand la Manufacture est rasée, quand le centre de la vieille ville piétonnise et que les nouveaux bâtiments se construisent, Georges installe son magasin tout à côté de son ancien local sur la place Georges Volland et étend ses caves.
Des dizaines de cuves contenant plusieurs centaines d’hectolitres sont installées ainsi qu’une chaine de mise en bouteilles.
Sur plus de 300m² en sous-sol, tenues à température constante, sont stockées des milliers de bouteilles, dont un bon nombre de crus prestigieux de bourgogne, du Bordelais, de la Champagne et de grandes régions de production française ou étrangères.
Lors notre visite, une dame se renseignait par téléphone pour acheter de prestigieuses bouteilles de bourgogne coûtant la bagatelle de 750 € (environ 5000 Francs) la pièce. Mais bien entendu nous trouvons ici d’excellents crus à la portée de tous les porte-monnaie.
Plusieurs clients fidèles depuis des décennie cabas à la main, sont venus au ravitaillement et en ont profité pour entamer la causette avec Laurette et Christel.
Laurette nous a d’ailleurs confié avoir reconnus un de ses plus ancien clients dans les pages de l’édition de l’almach du vieux savoyard.
Ce monsieur Alfred Meynardi qui vient de temps à la boutique fêtera son siècle d’existence….
Aujourd’hui, l’équipe se compose de Christel, Noël (un ancien dans la maison), franck (une vraie pile électrique) qui se charge des commandes et des livraisons.
Laurette et Francis Junior a repris les rênes de l’affaire à la suite de son père décédé en 1994.
Ce dernier représente ainsi la quatrième génération de sa famille à la tête de l’un des plus vieux commerces d’Annecy.
Rendez-vous en 2030 pour le centenaire…
(Extrait de l’article du Dauphiné Libéré du 9 janvier 2003.)